John Foxx est le fondateur du groupe britannique Ultravox. Lassé des tournées du groupe, le musicien se lance dans un projet personnel et libéré des pressions du travail de groupe et du rythme des tournées, il sort son premier album en septembre 1980.
Pour la petite histoire John Foxx se dispute la paternité de la Synth-Pop avec Gary Numan (dont le disque est sorti quelques mois avant, en janvier)…
Sur « Metamatic », John Foxx va faire preuve d'une sensibilité extraordinaire quant au travail sur les sons mais également sur les mélodies. On sait que ce dernier s’est inspiré du livre « Crash » de John Ballard, ce qui l'amène à un intérêt morbide quant à une sexualité fantasmée autour des machines accidentées, des blessures, thématique en parfait prolongement de l'approche globale du disque qui s'intéresse à la déshumanisation du monde, à l'avènement de la technologie électronique, la robotique.
Kraftwerk s'avèrent une influence déterminante… Sans aucun doute. Le musicien sur ce disque, développe une pop froide, dépouillée (contrairement à Numan), sans trop de fioriture, ce qui en renforce l'efficacité. Pour le reste, c'est la magie du talent qui opère, avec peu d'éléments, l'Anglais nous délivre une collection de joyaux incontournables et imparables tels que 'He's a liquid', 'Metal beat', No one driving', 'Underpass', 'Touch and go' ou encore 'Plazza'. Les mélodies sont magnifiquement trouvées, les sonorités judicieusement travaillées et l'album parfaitement cohérent, une pure merveille.
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